Boutures et Bouquins en Boutières

Chaque année le budget municipal permet à la bibliothèque d’accroître son fonds.

En 2015, compte tenu du projet bibliothèque /jardin le choix s’est porté sur le thème jardin.

Pour savoir en quelle lune semer les carottes ou  trouver le nom latin  d’une plante la bibliothèque possède les outils nécessaires , mais pour se promener dans les jardins du monde entier le choix s’est porté sur de beaux livres de photographies et d’histoire des jardins .

L’encyclopédie des graminées publiée en 2007 par les éditions du  Rouergue est un ouvrage franco-anglais de Rick Darke qui fait déjà figure de classique.

Le vent dans les gracieuses et subtiles graminées a attiré de nombreux jardiniers (peu être grâce à la photographie) et l’on s’y réfère maintenant dans la plupart des magazines .Les graminées se sont imposées  dans les espaces intermédiaires entre jardin et paysage. A vrai dire elles y étaient déjà , mais en absence de toute mise en espace, en forme, en rapports de couleurs, elles étaient peu  regardées.

Arrivées en ville, elles y apportent une sensation de pré, agréable aux citadins.

Comme ce livre d’origine américaine est « localisé » pour sa version française, « localisons « à notre tour en pensant aux belles touffes de fétuque bleue à l’état naturel dans les prés d’Ardèche, aux molinies dorées dans le soleil couchant  le long de la route qui descend à Saint Sauveur par Tauzuc. A l’entrée de Valence, de hautes graminées séparent les deux voies automobiles avec un effet certain.

Si l’introduction des graminées  est une recherche de style dans l’aménagement du jardin elle est aussi une richesse botanique qui maintient des espaces naturels, un pas vers le jardin planétaire.

Les graminées se prêtent à des utilisations artistiques et décoratives, certaines anciennes (les tatamis au Japon), d’autres à imaginer.

Le livre contient un long et sérieux indexe botanique, illustré. La culture des calamagrosis, dechampsias, carex n’aura plus de secrets pour vous.

« La connaissance de certaines règles de base demeure indispensable pour créer les espaces paysagers d’aujourd’hui. Ces règles s’appliquent à la lumière, aux lignes, aux textures, aux formes, aux couleurs, aux effets de masse et aux ordres de grandeur ainsi qu’aux ressources hydriques »

A quoi ressemblent les jardins de Chine ?

Les éditions Mazenod spécialisées dans l’édition  d’ouvrages d’art à caractère scientifique proposent  un titre anglais illustré d’images de photographes chinois. : « Jardins chinois «  de Fang Xiaofeng.

En exergue on lit :« Dans la culture chinoise le jardin a toujours représenté plus qu’un simple  agencement de fleurs, d’arbres, de paysages en réduction ; il est un espace à même de matérialiser des concepts poétiques et picturaux. »

On y voit des jardins très anciens  liés à des palais impériaux ou d’anciens  lieux religieux entretenus  dans le respect de leur dimension historique et donc tels que les marchands et les missionnaires européens ont pu les découvrir et les admirer au cours de leurs voyages.

Des arrangements de rochers, représentant les montagnes jouent avec la forme des végétaux. Très loin de nos arrangements colorés et floraux, ces jardins font plutôt penser à un art abstrait reposant sur le jeu des formes et des couleurs. Ils sont organisés pour une  promenade  censée stimuler l’imagination et équilibrer les perspectives proches ou lointaines. La mission du jardinier est de faire percevoir l’espace plus grand et la vue plus étendue. Le livre comporte plusieurs chapitres, certains illustrés d’images d’art ancien, rédigés avec une belle clarté et sont lisibles par tous.

Les auteurs rappellent qu’à toute époque  les jardiniers chinois ont cherché à faire le lien avec le paysage environnant. Les jardiniers contemporains européens, Gilles Clément par exemple ont été très sensibles à cette conception.

Le moment passé avec ce livre peut représenter dans votre journée le moment »ting », c’est à dire une pause au cours de la promenade, dans une petite construction qui se situe là où la vue sur le paysage, ou le jardin est la plus favorable. Nous dirions un kiosque, un pavillon.  Les toits de ces bâtiments présentent des angles relevés afin de favoriser  la communication entre l’homme et les cieux. Ce petit bâtiment nommé jingting est souvent situé près de la bibliothèque ou de la salle des ancêtres.

On en remarque les couleurs : le bois de couleur sombre, les crépis blanc et une teinte rouge. Vous   aimerez sans doute  lire les noms délicieux de ces jardins : Jardin de la Politique des Simples ou de l’Humble administrateur, celui du Maître des Filets, celui de la perspective, de la Forêt des lions, du jardin de l’allégresse ou de   La société des Graveurs.

Bon voyage ! 

Tree houses/maisons dans les arbres

Taschen 2012

Gros ouvrage trilingue(anglais, allemand, français) comme beaucoup de livres de cet éditeur)

Ecrit par Philippe Jodidio, historien d’art à Harvard et auteur de plusieurs livres sur l’architecture.

Bricoleurs et rêveurs attention ! Il ne s’agit pas de cabanes mais de maisons dans les arbres du monde entier, d’architectures habitables, situées en hauteur.

L’auteur se réfère à d’anciens habitats, abris ou postes d’observation, indispensables à certains modes de vie, comme à  quelques constructions baroques, celle du grand Duc de Toscane par exemple : « Les branches et les rameaux étaient si artificiellement tordus et entremêlés que vous pouviez y monter sans être vu et ne pas retrouver  le chemin que vous aviez pris. »

La construction récente utilise du bois mais aussi des matières plus légères et des filins métalliques pour les soutenir. Des designers et des architectes  ont synthétisé leur art dans ces petites constructions. (Takashi Kobayashi au Japon, Renaud Morel en France entre autres)

Ces micro architectures sont d’usage privées ou sont des chambres d’hôtels chics.

 Plutôt un ouvrage d’architecture ?

En tout cas on passe un moment agréable avec cet ouvrage à la couverture attirante (esprit années 50 revisitées des dessins de Patrick Hruby, illustrateur de Los Angelès) pour peu que l’on ait gardé quelques souvenirs de la lecture du « Robinson Suisse ».

Editions Ulmer

Très sérieux, mais abordable le livre détaille  la forme des plantes : verticalité, symétrie, disposition des feuilles. A partir de ses observations, l’auteur, biochimiste de formation, explique comment l’organisation du végétal suit  (ou précède !) des formules mathématiques : suite de Fibonaci ou Nombre d’or .

Un passage concerne le genévrier de Phénicie , arbre dont la croissance  est organisée en ellipse  et que les scientifiques ont observée dans les gorges de l’Ardèche. L’auteur  décrit le fonctionnement des tiges qui grimpent, s’enroulent, ondulent, la disposition des pétales , le réseau des nervures, les inflorescences, la constitution du tissu de l’arbre. Les chapitres sont structurés et précis.

Si la biologie contient des questions de physique et de géométrie, la preuve nous est donnée par l’architecture du chou romanesco !

« La forme d’un objet vivant…est le résultat d’une interaction entre déterminisme génétique, auto-organisation et adaptation aux conditions expérimentales »

D’agréables photographies illustrent le propos, des notes finales  expliquent clairement l’apport des principaux scientifiques cités, la bibliographie est bien organisée  en fonction des chapitres   mais, vous l’aurez compris ce n’est pas un ouvrage  qui accompagnera une sieste !

Projet bibliothèque et Jardin – Saint Pierreville

L’ancien jardin clos de  la cure de Saint-Pierreville, constitue avec l’église Saint-Pierre aux  Liens, et la Cure  le cœur patrimonial du village.

Le charme de cet ensemble ajouté à  son intêret historique est moins connu du public qu’il ne le mérite. Le maître autel et son retable sont classés Monuments Historiques. Ils ont été restaurés, ainsi qu’une sculpture de bois et un baptistère de granit.

Le jardin  enclos dans ses murs, dont l’un est le chevet de l’église est un lieu tranquille et lorsqu’on y entre par une petite porte un peu cachée dans la montée du Chareyras on est surpris par la poésie du lieu, dans ce cadre pour le moment un peu endormi.

Des recherches récentes nous apprennent qu’il fut vendu comme bien national à la Révolution puis racheté par le banquier Marze vers 18O4 pour le redonner à l’église.

Il est actuellement propriété du CCAS et son entretien et son futur usage  est confié à l’association Boutures et Bouquins en Boutières . Une convention avec la mairie est en cours de signature.

Des amateurs de jardin également lecteurs impénitents et animateurs de la bibliothèque publique souhaitent en organiser la végétalisation et en faire, compte tenu qu’il jouxte l’ancienne cure qui peut accueillir la bibliothèque dans de plus vastes locaux qu’actuellement, un salon de lecture pour la belle saison, Ce sera un jardin, bien entendu ouvert à tous, pour observer le monde végétal : ses floraisons et ses permanences, un lieu pour réfléchir ou rêver, au gré de la fantaisie des habitants et des visiteurs de passage…

Emboîté dans ses murs de granit qui lui donnent son unité, de proportions harmonieuses il dirige le regard vers le haut des collines avoisinantes  et sur une grande  surface de ciel.

Ce nouvel usage du jardin , en cours de conception, se nourrit d’une collection de livres assez fournie sur le jardinage et l’esthétique des jardins, ouvrages parfois savants, parfois s’adressant aux petits débutants , et sur des rencontres comme celle de la paysagiste Sara Sellam ou cette rencontre de septembre 2016 avec  Louisa Jones, spécialiste très reconnue des jardins du sud de la France.

L’évocation du plaisir procuré par une promenade au jardin, est un thème fréquent dans la littérature, la poésie et l’art. La bibliothèque en a souligné la richesse à plusieurs reprises dans ses animations et lors de la fête nationale des jardins ce dernier mois de juin.

Un moment au jardin, un instant de paix, une conversation avec soi même…..ou ses amis.

L’architecture de l’église, les  richesses artistiques qu’elle contient: son retable de style baroque dans sa tonalité bleue, fréquente au 18^ème siècle et qui rappelle  celle du sulfate de cuivre, ses éléments sculptés font partie des expressions de l’art qui , au delà de l’usage religieux  s’adressent  à tous.

Rapprocher  cet ensemble patrimonial de la collection des livres, généraliste  et également centrée sur le monde végétal constitue une démarche culturelle réfléchie et novatrice qu’encourage la bibliothèque Départementale de Prêt de l’Ardèche.

Une bibliothèque/jardin, à Saint Pierreville  qui n’oublie pas  le passé, mais le relie aux besoins de lecture et d’information des utilisateurs d’aujourd’hui.

Annie Mirabel

DÉCOUVERTE DE L’APLOMB AU JARDIN

par Georgia Leconte,

de l’Institut Supérieur d’Aplomb       de--couverte-de-l--Aplomb.doc

Dimanche 5 mai 2013

Rendez vous place du Clôt à Saint Pierreville à 9H30.

Covoiturage pour nous rendre au pied du Mezenc.

Dans un deuxième temps du parcours, nous découvrons une autre variété de pulsatilles....

Pulsatille rouge (Pulsatilla rubra)

Les fleurs sont d'un rouge pourpre ; la surface extérieure est brillante et recouverte de poils blancs. Présence de nombreuses étamines jaunes.

Et d'autres variétés de plantes:

- L'Androsace (androsace carnéa)

Pour la fête des plantes de 2008, nous avions emprunté au musée des Charmettes de Chambéry, une exposition sur les fruits, en lien avec l'oeuvre de Jean Jacques Rousseau. Le titre: "Les fruits sont à tous" et le sous-titre: "Vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n'est à personne" (in "Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes") avaient retenu notre attention.

Lors de notre visite dans cette maison-musée d'un charme tout à fait particulier où séjournèrent Rousseau et madame de Warens de 1736 à 1942, nous nous intéressâmes au jardin botanique, dont nous avons relévé le plan et la liste des plantes.

Nous relevâmes  cette recette de tisane que Madame de W intitula, dit-on "Que la nuit vous soit douce". Voici la composition:

-anis vert

- graines de fenouil

-menthe poivrée

-verveine citronnelle

-badiane(anis étoilé)

-roquette

Infuser en mettant une pincée de chaque plante.

150 ans de livres pour enfants Une exposition de la bibliothèque de Saint Pierreville

Cette confiture  allie poires et raisin  (verjus);

Avec  des poires et surtout du  raisin de variété ancienne, clinton par exemple, à l'abandon dans les terrasses et assez fort en goût .

Donc il faut 6OO g de poires (les coings c'est pas mal non plus, on peut  mélanger) coupées en petits morceaux. Mettre dans la casserole avec environ 800gr de sucre et 30 centilitres de jus de pommes  Passer le raisin à la moulinette grille fine (donner ce moût  à vos  poules elles adorent)et récolter environ 5OO g de verjus. Verser dans la casserole. Cuire 30 à 45 minutes  sans oublier un peu de vanille.

Mixer ou pas, selon c'est selon.

C'est très bon avec  gâteau à la farine de châtaigne ou un fromage assez  fait.

                                                                                                    BF 

A faire fin mai début juin quand les roses sont à leur maximum.....

J'utilise le rosier madame Isaac Pereire qui est très parfumé, et que je ne traite pas.

Trois grosses poignées de roses. Retirer d'éventuels perce-oreilles! Faire infuser dans un bon litre d'eau bouillante pendant environ  30 minutes. Filtrer. Ajouter un kilo de sucre. Remettre sur le feu, faire bouillir une minute. Mettre en bouteille. Se conserve au frais environ un mois. Sirop d'une belle couleur rose et assez fort en goût.

On peut l'utiliser en kir, ou avec du fromage blanc, ou une glace vanille.....

On peut utiliser la même méthode avec des fleurs d'accacias ou de sureau.

AM

Association loi de 1901, déclarée le 24 janvier 2005.

Le siège social est fixé à:

Mairie - Place du Clos - 07190 - Saint Pierreville

Cette association a pour buts:

• De faire revivre et connaître les savoirs et connaissances anciennes qui ont trait, ou, sont en rapport avec le patrimoine culturel du pays, particulièrement en ce qui concerne le travail de la terre.
• D'échanger et créer des liens autour des jardins, des plantes et des savoirs de la terre comme transcription des cultures.
• De raviver les liens entre le paysage et les cultures, y compris sous l'angle de la qualité de vie et du travail; le mot culture étant pris dans toutes ses acceptations.
• De contribuer à la protection et à la conservation des paysages et à l'embellissement des lieux de vie et notamment en oeuvrant pour le fleurissement du village.
• De mener toutes actions de nature culturelle dans l'objectif de défendre et promouvoir, faire connaître et partager le livre et la lecture.
• D'agir pour aider au développement de la maîtrise de la langue et de l'écriture.
• De promouvoir la connaissance des multiples formes de l'usage de la langue (transmission orale et transmission écrite) y compris celles liées à l'utilisation de l'image.
• D'organiser des manifestations publiques dans ce but.
• De procéder à l'édition, à la diffusion de textes, au recueil et à la publication de documents pour contribuer à la mise en partage de savoirs et connaissances et pour apporter une aide à la création.

Dispositions statutaires:

Statuts de l'association

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Plan du village - La Cure et son jardin  - la bibliothèque

Plan du Jardin